A Châteaugay, la vigne est depuis fort longtemps sur le coteau exposé au sud et à l’est en bordure de la plaine de la Limagne. On peut constater qu’en 1809 lorsque Napoléon 1er fit établir le 1er cadastre, tout le coteau était recouvert de vignes.

Avec cinq hectares replantés en 2003 sous l’appellation Châteaugay, le vignoble local est en passe d’atteindre les 100 hectares.

Avant 1900, c’était devenu le revenu principal. On plantait de la vigne même en plaine, où elle craint les fortes gelées printanières, ou en altitude où le raisin mûrit mal et fournit des vins acides. La fortune de gros propriétaires transparaît dans les grosses maisons à plan cubique, à cour fermée, des années 1880-1900.

Puis vint le phylloxéra qui obligea à arracher tous les ceps et à replanter des plants américains greffés. A peine le vignoble reconstruit, la première guerre mondiale faucha toute une génération de jeunes gens, sans parler des chevaux, seul moyen de traction. A cette litanie de calamités, on pourrait ajouter le mildiou de 1910, la grêle de 1951, sept années de gel à répétition entre 1950 et 1958. Dans les années 1960, les coteaux de Châteaugay étaient en appellation simple. A l’instigation de Pierre Lapouge, alors président de la Fédération viticole du Puy-de-Dôme, et de quelques autres vignerons, le label Vin Délimité de Qualité Supérieur (AOVDQS) fut obtenu en 1978. Ce sacre de la qualité venant de l’INAO ( Institut National des Appellations d’ Origine ) fut long à obtenir mais il fut un argument décisif pour maintenir quelques professionnels restants à la vigne.